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Virgil Murder

PUBLIUS VERGILIUS MARO : 70 B.C. - 19 B.C.

Virgil-murder
Les poètes latins

  • Ibis
  • Ecrit le : 28-08-2020 16:44:34 par Visiteur
  • Bonjour, Avez-vous une théorie sur la personne D'Ibis qu'Ovide agonit d'injures dans son texte ? Cela ne semble pas être Auguste puisqu'il le remercie dans ses premiers vers… je vous remercie. Clément
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  • Catulle sous Orphée
  • Ecrit le : 09-06-2014 08:57:24 par Visiteur
  • Vous voulez nous faire croire que Virgile a représenté Catulle sous Orphée, et Calvus sous Eurydice. Pourquoi chercher midi à quatorze heures? Pour moi, Orphée est Orphée, Eurydice Eurydice, tout simplement. Jordan
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  • Ecrit le : 12-06-2014 09:44:40 par Jean-Yves Maleuvre
  • "Tout simplement", dites-vous, mais Virgile est tout sauf simple. D'ailleurs, comme vous savez, il était habituel chez les Grecs et les Latins d'utiliser la mythologie à des fins d'actualité. Catulle en particulier venait de transposer dans le mythe de Protésilas et Laodamie le drame qu'avait été pour lui la mort de son "frère" (en poésie). Or, ce mythe est comme la duplication de celui d'Orphée. Puis-je ajouter que l'article auquel vous faites allusion offre tout de même un certain nombre d'arguments, et qu'il découle logiquement d'une longue série d'analyses aussi bien du Libellus de Catulle que des Bucoliques de Virgile?
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  • Applied philology
  • Ecrit le : 04-07-2011 17:47:34 par Michael J. Taylor
  • In 1944 the late Patrick Leigh Fermor was on Crete with the mission of capturing the German officer Kriepe. This item comes the Wikipedia site: 'The route took them over Mount Ida, in Greek mythology the birthplace of Zeus, where Kriepe is said to have recited the first line of Horace's "ode Ad Thaliarchum" (in Latin) on seeing the white peak: "Vides ut alta stet nive candidum Soracte" (You see how high he stands snow white [Mount] Soracte) at which point Fermor, a keen reader of Horace, recited the rest of the poem. Fermor later recounted that each had realised they had "drunk at the same fountains" of learning.' Fermor said that this established a certain bond between them, and made the kidnapping an easier task. - mjt
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  • Le péché de Polydore (Aen. III.13 – 68)
  • Ecrit le : 07-04-2011 23:30:10 par Michael J. Taylor
  • La logique se maintient en quelque sorte, même dans le royaume des fées. L’état affreux de Polydore nous fait penser aux supplices des malfaiteurs dans Hadès, ou de Prométhée. Alors, quel dieu a-t-il offensé ? On ne nous le dit pas, ni Énée, ni Polydore, ni Virgile comme narrateur. Un tel châtiment, ne doive-il pas expier un péché extraordinaire ? Ce pauvre Polydore, se trouve-t-il enseveli sous un tertre (ou dans un tombeau), ou converti en myrte ? En tous cas, il vit encore, en dépit d’être tué : Ille [Polymestor] . . . Polydorum obtruncat (vv 53, 55). Ce mot obtruncat (il tronque) suggère que avant son meurtre Polydore s’assimile déjà à un arbre en buisson. (Dans la tragédie de Euripide, Polymestor jette Polydore d’un rocher.) Quelle est, précisément, la position de Polydore, qui l’a transformé en monstre (horrendum . . . monstrum, v. 26) ? Premièrement parait-il qu’il est un corps – un corps vif-mort - enseveli sous un arbre, ou un arbre en buisson, car Énée, en déracinant le myrte à poignée (« silvam », v. 24), faisait jeter du sang. (ruptis radicibus . . . liquuntur sanquine guttae, vv. 28-29.) Au second essai l’arbre saigne de son tronc (sequitur de cortice sanguis, v. 33), donc cet arbre est apparemment le corps même de Polydore. Pourtant au troisième essai, une voix s’écrie de fin fond (imo/auditur tumulo, vv. 39-40), qui se dépeint comme l’engrais à contrecœur de ces pousses cruelles (hic confixum ferrea texit/telorum seges et iaculis increvit acutis, vv. 45-46). Coup de vague, Énée et son compagnons enterrent – encore ! – Polydore (instauramus Polydoro funus, v. 62). Pour mettre le comble aux obsèques, ils ensevèlissent son âme (animamque sepulcro/condimus, v. 67-68), un procédé qui reste, au point de vue religieuse, sur terre peu solide, comme vous avez remarqué dans « L'Énéide sous l'Énéide. » Alors, si l’histoire manque de la consistance, on cherche de sens allégorique. On est dans la terre de Thrace, donc conclut-on que le Lycurgus cité en v. 14 est certainement le roi des Edones en Thrace, pas le fameuse législateur de Sparte, en dépit de l’épithète Mavortia, v. 13 (martiale) pour sa terre. Terra . . ./. . . acri quondam regnata Lycurgo. « Acer » - aigu, intelligent, ou malin ? Aigu, au pied de la lettre, car il a haché son fils à mort quand, rendu fou par le dieu Dionysios, dont les rites il voulait supprimer, il l’a pris pour un bouquet de lierre, la plante emblématique de ce dieu. Le peuple tua Lycurgus par ordre de Dionysos, qui est aussi le dieu de l’inspiration poétique. Bouquet de lierre, arbre de myrte . . . Aeneas/Augustus imite Lycurgus. « Que nous, les poètes, souhaitions un sort similaire pour notre roi ! » peut être la leçon de Virgile. Le péché de Polydore, qu’était-il que de personnifier les vertus d’antan des Romains, dès lors enterrées? C’est la victoire « du régime mis en place par Auguste pour enterrer définitivement la république en ayant l'air de la perpétuer, pour étouffer la spiritualité sous couvert de la sauver. » - L'Énéide sous l'Énéide. Avec une inclination de tête à Sigmund Freud, notons que Énée voulait dédier sur ce tertre/tombeau un autel à Venus, laquelle il ne nomme que discrètement comme sa mère, fille de Dione (v. 19). Il s’agit du mons Veneris. - mjt
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  • Ecrit le : 11-04-2011 15:31:50 par Visiteur
  • Comme vous l'indiquez bien, le vers 14 place l'épisode thrace sous le signe de Lycurgue, ce roi violent et "acéré" comme le fil de l'épée (acri), qui osa défier Dionysos. Le meurtre de Polydore par son beau-frère Polymestor reproduit celui du jeune Dryas par son père Lycurgue (obtruncat, 55 évoque la hache que celui-ci utilisa à cette occasion), et est lui-même renouvelé par l'acharnement d'Enée (le narrateur) contre le mort qui n'est pas mort. Et de même qu'en mutilant le propre corps de son fils, Lycurgue croyait arracher la vigne, de même Enée s'imagine-t-il (mais attention, Virgile ne le cautionne pas) en train d'arracher des buissons de myrte (uiridem ab humo conuellere siluam, 24), alors qu'il met en pièces son innocente victime. En décidant d'enfermer dans la tombe l'âme de celle-ci (animamque sepulchro / Condimus, 67-68), Enée/Auguste voudrait étouffer la voix de sa conscience, mais c'est naturellement en vain: "L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn".- jym
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  • Les brebis célestes
  • Ecrit le : 23-10-2010 23:40:48 par Visiteur
  • L’annotateur et traducteur M.F. Smith (ou W.H.D. Rouse, la version duquel Smith a rédigé pour la LCL) a observé que « 509 – 533 bracketed or placed after 563 by several editors. » Nous sommes dans le cinquième livre de De Rerum Natura de Lucrèce. Ce soupçon mérite d’être examiné de plus près. Tout d’abord, en parlant au sujet des astres comme des feus, l’auteur du passage mis ‘entre crochets’ par certains rédacteurs, a dit (523 – 525) « sive ipsi [ignes] serpere possunt/quo cuiusque cibus vocat atque invitat euntis,/flammea per caelum pascentis corpora passim. » (« ou encore ils glissent d'eux-mêmes, allant là où les appelle l'aliment qui oriente leur marche et cherchant çà et là dans les champs du ciel la matière de feu dont ils se repaissent. » – Philippe Remacle, ou un autre traducteur de son website. Á voir http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/Lucrece/livre5.htm) « Lucr. is comparing the stars to sheep moving slowly over a field in search of grass. » - Smith/Rouse. Une idée assez ridicule et indigne d’un philosophe, même en écrivant de la poésie. Ensuite, au vers 5.514 se trouvent les mots « aeterni sidera mundi, » (« les astres de l’univers éternel. ») Mais Lucrèce venait de dépensé la plupart des vers jusqu’ici de ce cinquième livre de DRN afin que nous renoncions à l’idée que le monde soit éternel. « The poetical epithet is scientifically unfortunate, being ‘contra Epicuri doctrinam’ (Faber). » - Smith/Rouse. Enfin, on lit à vers 5.511 - 512, « ex utraque polum parti premere aera nobis/dicendum est » (« il faut supposer qu'elle reçoit à ses deux pôles une double pression de l'air » – Remacle). Il s’ensuit que l’auteur suppose que la terre tienne la forme d’une sphère. Or, dans les vers 1.1052 – 1082, Lucrèce se moque – mirabile dictu ! de l’idée de la gravité et des antipodes : « pondera . . . sursum/nitier . . . retro requiescere posta ». D’ailleurs, les vers 5.534 – 538 présupposent une terre plate : « Terraque ut in media mundi regione quiescat,/ evanescere paulatim et decrescere pondus/convenit, atque aliam naturam subter habere/ex ineunte aevo coniunctam atque uniter aptam/partibus aeriis mundi quibus insita vivit. » (« Pour que la terre reste en repos au centre du monde, il faut que peu à peu décroisse et s'annihile sa pesanteur, et qu'elle ait pris dans sa partie inférieure une nouvelle nature fondue originellement dans une étroite unité avec les parties aériennes du monde auxquelles elle est incorporée. » - Remacle) Il n’y a pas de telle « partie inférieure » pour une sphère dans l’espace infini. (Pourquoi Lucrèce, ce prêcheur de la raison et la pensée systématisée, a-t-il s’accroché à telle conception ringarde comme celle de la terre plate ? C’est un mystère.) Á qui le profit de ces contradictions? Á quelqu’un qui veut que les gens croient à un monde largement stable mais avec du caprice dans les détails. Un homme frivole en matière philosophique, qui connaît un peu de la science contemporaine, tout en ignorant les différences importantes entre les divers systèmes. Un homme qui n’hésite pas à insérer ses vers médiocres dans l’œuvre d’un grand poète. Peut-être que c’est la même personne qui a écrit les vers 1.638 - 644 : Auguste. (More Analyses, “Did Augustus invite himself in Lucretius’ work too?” dated 2009.12.21) - mjt
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  • Ecrit le : 27-10-2010 19:17:36 par Visiteur
  • Joli titre. Qu'Auguste se soit introduit clandestinement dans le De Natura, la chose ne fait guère de doute en effet, et la piste que vous indiquez s'annonce prometteuse. Comme vous le dites bien, les arguments doivent porter à la fois sur le fond et sur la forme. -jym
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  • Virgile et… le Yoga
  • Ecrit le : 22-09-2010 19:22:02 par Visiteur
  • Dans son ouvrage « Le Yoga, l’art de la communication », Victor S. Boïko soutient que le personnage de Virgile représente chez Dante une « voix intérieure » qui pousse l’être humain à se délivrer du joug de sa pensée et de sa conscience terrienne pour accéder à la méditation : « Virgile est un symbole, un guide intérieur, une partie de soi-même qui se cherche, mobile, capable d’apprendre dans le processus de l’action ». Cette allégorie ne s’applique-t-elle pas très bien à l’inventeur de la double écriture, le Maximus Vates ?
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  • Horace, Ep. 2.2.126-142
  • Ecrit le : 12-08-2010 21:33:16 par Visiteur
  • On the More Analyses page, an argument is made for the spuriousness of these lines. But when would an interpolator such as Augustus have had an opportunity to alter the poem? All the manuscripts include these lines (so far as I can tell from the notes in the Oxford edition, anyway), so the change must have been made to the archetype, before any copies were made. We may assume that Horace was still alive when the letter was published; would even Augustus have dared make such an alteration when the author was able to denounce it, at least among his friends in private? Again, much is made of the vulgarity of 'ringi' at line 128. But doesn't 'sapere et ringi' fit Catullus in some of his more scurrilous works? Then Horace is simply declaring that he will not write like that. Perhaps 'ringi' echoes the 'nimis aspera' of line 122, which a good poet will smooth out 'sano cultu.' - mjt
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  • Ecrit le : 14-08-2010 09:05:27 par Visiteur
  • How Augustus, Rome’s absolute master, succeeded in imposing his interpolations, possibly even in the author’s lifetime, that’s a very interesting question, but not one that directly concerns a philologist. As for your objection to my argument aiming at proving the spuriousness of Epist. 2. 2. 126-42, it’s not me (« much is made of the vulgarity of ‘ringi’ », you write), but yourself (forgive me) who are making (too) much of what is on the whole a simple detail. However, to reply to the objection you raise on this point, I would suggest that: 1) the comparison with Catullus lacks pertinence here, for we must take into account the difference of genres (so, for instance, the word ‘lagoena’, perfectly acceptable in a satire, seems to be out of place in the epistle; 2) Catullus, « in his most scurrilous works », could well give voice to anti-Ego ; 3) the fact that Horace « is simply declaring that he will not write like that » (a rather strange statement from him, isn’t it?) does not excuse, so I think, the vulgarity of the style. -jym
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  • Horace - Epode 16
  • Ecrit le : 28-06-2010 18:48:33 par Visiteur
  • Le masque sous le masque – A.Y. Campbell a affirmé que « the migration is figurative » (Petite Stéréoscopie, Vol. 1, p. 137, note 32) dans l’épode 16 d’Horace. Pas de tout, si on imagine que Horace avait cédé la tribune à Auguste, qui se sert de cette opportunité pour se moquer de ses ennemies. Beata /petamus arva (v. 41, 42)= « Vous êtes des hommes inefficaces, des rêveurs. » C’est comme Horace aie dit à ses amis, « Que donc faisons-nous ? Il va de soi que nous ne partirons pas à la recherche des îles blessés (= nous suicider ?) » – mjt
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  • Ecrit le : 29-06-2010 10:51:48 par Visiteur
  • La lecture que vous proposez ne me paraît pas incompatible avec celle de Campbell : dans les deux cas, Horace se distancie par rapport à une interprétation littérale de l’Age d’Or, un thème de propagande césarienne, en effet, que Virgile met en pièces dans les Bucoliques, la quatrième tout particulièrement. Maintenant, pour mettre sur les lèvres du dynaste certains vers de cette épode XVI (mais lesquels exactement ?), je crois qu’il faudrait s’appuyer sur des arguments stylistiques concrets. Dans la deuxième épode, par exemple, il devient évident à la relecture que ce n’est pas Horace, mais l’usurier qui s’exprime. -jym
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  • La mort de Properce
  • Ecrit le : 09-04-2010 11:59:36 par Visiteur
  • Une petite étourderie dans la notice Properce sur Wikipedia (en français) : il semble avoir échappé à l’auteur (ou aux auteurs) de cet article que si les livres 2 et 3 sont posthumes, comme il(s) le croi(en)t, il en résulte automatiquement (à cause de II, 13, 25-26) que le quatrième livre est un faux. –JR
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  • Ecrit le : 11-04-2010 07:44:37 par Visiteur
  • Effectivement. Voir « Le châtiment de Properce », p. 6 et note 13. -jym
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  • Ecrit le : 15-04-2010 10:26:57 par Visiteur
  • J'avais des préventions contre votre analyse de Prop. IV, 7. Bien à tort. Avant de vous lire, je trouvais cette poésie à la fois moche et incohérente; maintenant, elle reste tout aussi moche, mais combien cohérente (abominablement). -JR
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  • Cinara proterva
  • Ecrit le : 24-01-2010 19:45:20 par Visiteur
  • Reddes . . . /inter vina fugam Cinarae maerere protervae. – Horace, Ep. 1.7.27-28. On suppose que la folâtre (ou lascive ?) Cinara était la maitresse de Horace, si elle n’apparaît pas dans l’ode 4.1.3-4 à titre de bonne reine (bonae/ sub regno Cinarae) – alors Horace, lui, était roi – et dans 4.13.21-3 en tant que morte, ou au moins comme une disparue (sed Cinarae brevis/annos fata dederunt). Si Lycê masque Terentia envieillie (dilapsam in cineres facem, 4.13.28 ; pareillement en 3.10 – Espace Horace/Cacozelia latens), peut-être Cinara masque Terentia au temps de sa jeunesse avant qu’ Auguste ne l’ait séduite. Au lieu de deux personnages un peu mystérieux, on verrait la même personne divisée selon deux étages de la vie.-mjt
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  • Ecrit le : 26-01-2010 13:24:37 par Visiteur
  • Votre suggestion est séduisante, et nullement indigne de la subtilité horatienne. J'objecterais cependant qu'Horace présente régulièrement Cinara comme sa propre amie, et non celle de Mécène.-jym
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  • stcyasamdkhfuxsyxgag
  • Ecrit le : 03-11-2009 04:19:52 par Visiteur
  • wbyekuwqpqrofmburlhemwjgmjpfnl
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  • Julius Caesar biformis?
  • Ecrit le : 29-06-2009 16:47:32 par Visiteur
  • En le poème « tu quoque tu in summis, dimidiate Menander, etc. » Jules César affect de blâmer le dramaturge Térance. Pour quoi s’on prend à quelqu’un mort plus de 50 ans avant sa propre naissance ? C’est remarquable qu’il dit dimidiatus (coupé en deux), en lieu de dimidius ou dimidium (le moitié). Peut-être profère-t-il des menaces déguisées ? En feignant de regretter le manque d’esprit (vis comica) des comédies de Térance, déclare-t-il sa nonchalance devant les injures d’un poète contemporain – Catulle, en l’occurrence ? mjt
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  • Caesar biformis?
  • Ecrit le : 01-07-2009 08:22:43 par Jean-Yves Maleuvre
  • Ce dimidiatus est en effet peu amène, mais je ne crois pas (sauf erreur) que l’on dispose d’assez d’éléments pour appliquer ces vers à Catulle.
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  • Faux amis
  • Ecrit le : 15-05-2009 03:31:30 par Visiteur
  • Le renom de Cicérone ne s’appuie pas sur sa poésie, et le dialogue De Amicitia, écrit d’après plusieurs en l’an – 44, ne appartient pas d’ailleurs à ce genre, mais il fournit peut-être un exemple de cacozelia latens avant le floruit de Horace ou Virgile, donc il mérite une place (par parenthèse, comme ainsi dire) parmi les poètes latines. Laelius/ Cicérone loue le feu Scipio Minor – neveu et fils adopté de Scipio Maior, en parallèle avec Octave et Jules César – comme parangon de toutes les vertus politiques. Comparaison odieuse ou appel naïf au bon naturel d’Octave? Souhaitait-il devenir à l’égard d’Octave comme Aristote à Alexandre? mjt
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  • Faux amis
  • Ecrit le : 16-05-2009 11:59:00 par Jean-Yves Maleuvre
  • Cicéron jouait double jeu, tout comme Octave : le gagnant, bien entendu, fut celui qui avait les légions :-(( Quant à la double écriture, il est vrai que Cicéron use souvent de sous-entendus et recourt même quelquefois, dans sa correspondance avec Atticus, à une sorte de langage codé qu’il nomme « allégories » (ad Att. II, 20). Cependant il serait sûrement excessif de voir en lui une sorte de pionnier de la cacozelia latens (ne pas confondre avec Catulle !). Celle-ci présente en effet un caractère systématique et généralisé, et se fonde essentiellement sur l’opposition entre Ego et anti-Ego, en se complaisant à l’imitation maligne de l’adversaire (caco-zélie) grâce surtout aux changements non signalés de locuteurs.
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  • Prop., III, 13
  • Ecrit le : 08-05-2009 10:04:43 par Visiteur
  • Comment justifiez-vous la répartition de l’ode III, 13 de Properce entre anti-Ego et Ego ? asc
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  • Prop., III, 13
  • Ecrit le : 11-05-2009 09:36:58 par Jean-Yves Maleuvre
  • En dehors des arguments exposés dans Jeux de masques, p. 149, n’est-il pas remarquable que l’élégie III, 22 (qui fait structurellement face à la 4, constituée de 22 vers) restitue à anti-Ego les 44 vers qui lui manquent dans le tiers interne (pièces 10 à 16), si tant est que 13 se divise en 22 (anti-Ego) et 44 (Ego) ? Ce partage de la pièce 13 est ainsi joliment confirmé.
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  • obdurare
  • Ecrit le : 21-04-2009 21:18:45 par Visiteur
  • Le thème de l’amour qui n’est pas payé de retour est assez banal, celui de la nécessité pour l’homme d’avoir du courage pour qu’il ne chasse pas une femme difficile qui l’ait rejeté, mais qu’il aime à la folie, est rarement traité. Catulle (poème 8) s’exhorta, « destinatus, obdura ! » Horace (Odes 1.14) poussa son ami Maecenas, par l’allégorie d’un navire (Espace Horace/Cacozelia latens), de demeurer à port ; c'est-à-dire, de ne renouveler pas (encore une fois) le rapport avec sa femme. Une chanson en anglais exprime cette résolution : « Walk like a man. » “No woman's worth/Crawling on the earth/Just walk like a man my son.”(Frankie Valli, circa 1964). Ah, alors nulle intrigue comme celle de Carmen et Don José ! mjt
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  • Ecloga IV
  • Ecrit le : 08-04-2009 21:12:38 par Visiteur
  • Les vers 34 – 36 mettent la idée stoïcienne de l’ekpyrosis, par laquelle le monde se fond en feux, puis se déroule son histoire comme auparavant en détail. Il s’ensuit que beaucoup de temps se passe dès que Pollio devient consul et le début du paradis sans navires (38 etc.). Mais le garçon (puer, 8, 18, 60, 62 ; ille, 15 ; tibi, 23 ; poteris, 27 ; te, 37 ; suboles, incrementum, 49 ; aspice, 50, 52) paraît avant et après, et le paradis aussi (21 – 30), et l’auteur même (1 -3 au temps de Pollio, 53 – 54 dans l’age à venir). Drôle d’ekpyrosis, qui n’interrompe pas le cours des événements ; drôle de paradis, dans lequel le cultivateur tire la charrue tandis que le taureau se met a l’aise ; drôle de vie, quand on fait exploits de prouesse (facta, 54) dans un monde pacifique (17). Ce cultivateur fort (robustus arator, 41), fournit-il peut-être la clef? Derrière le masque gaillard trouve-t-on le fermier chassé et appauvri? Le règne de Saturne (6), est-il vraiment la fête nommé Saturnalia, où les esclaves se moquent des maîtres? Cacozelia latens! Ce garçon heureux, qui est-il? C’est un mystère prémédité et impénétrable; Vergil s’amuse. Autre mystère : qui parle dans 53 – 59? Ce personnage ignore le fait que Orpheus, Linus, et le dieu Pan sont des musiciens, pas poètes (le mot carmen inclut le sens de poème et de ton), et que Apollo était le père de tous deux : Orpheus et Linus. Vantard et ignorant, ce n’est pas Vergil. Un symbole pour tous les flatteurs d’Octave?mjt
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  • Ecrit le : 09-04-2009 10:26:10 par Jean-Yves Maleuvre
  • Cette églogue est en effet un chef-d’œuvre de cacozelia latens. Virgile persifle férocement l’idéologie officielle, qui, en pleine guerre civile, annonçait aux Romains le retour de l’Age d’Or ! Un point de désaccord toutefois : Orphée et Linus sont, sauf erreur, à la fois des musiciens ET des poètes (c’est donc Virgile qui parle), et, qui plus est, des poètes assassinés, qui figurent à ce titre dans l’élégie III, 9 des Amours d’Ovide (cf. sur ce site l’article CINQ EN UN). jym
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  • Gellius
  • Ecrit le : 07-04-2009 14:02:36 par Visiteur
  • A propos de Gellius, n’oubliez-vous pas dans « Catulle, Virgile et Lautréamont », qu’Octave, né en –63, est bien trop jeune pour correspondre au personnage ? asc.
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  • Gellius
  • Ecrit le : 09-04-2009 08:29:06 par Visiteur
  • S’il y avait incompatibilité de dates, on pourrait à la rigueur se contenter de constater que Virgile désigne Octave comme un Gellius (son semblable), et ce serait déjà beaucoup, mais en réalité les dates concordent. En –46, après son triple triomphe, Jules César, en route pour l’Espagne, remonta sur la Cisalpine, où l’on peut penser qu’il fit étape à Vérone, chez le père de Catulle, qui était son hôte attitré (Suét., Caes. 73). Octave l’accompagnait-il ? C’est ce que l’on supposera, sachant que le jeune homme suivit de peu son grand-oncle en Espagne (Suét., Aug. 8). En –46, Octave avait 17 ans, l’âge plausible de Gellius, ce puer delicatus. Mort de Catulle un an plus tard (?) S. R.
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  • Amaryllis et Galatée
  • Ecrit le : 01-04-2009 14:09:23 par Jean-Yves Maleuvre
  • La question de l’allégorie dans les Bucoliques de Virgile a toujours été âprement discutée, mais les équivalences que vous proposez me semblent solidement fondées, et je les ai personnellement défendues dans Violence et ironie… Le sujet demanderait un long développement, mais arrêtons-nous seulement ici sur I, 36-37 : Mirabar quid maesta deos, Amarylli, uocares, / Cui pendere sua patereris in arbore poma. L’interprétation standard (« Je me demandais, A., pourquoi tu appelais les dieux, et pour qui tu laissais les fruits pendre à leur arbre ») est d’une grande platitude, en ce qu’elle réfère étourdiment sua à poma (comme si les fruits pouvaient pendre à un autre arbre que le leur), alors que sa mise en relation avec cui produit un sens beaucoup plus affûté, surtout sur les lèvres de Mélibée, chassé de son domaine : « à qui tu permettrais de garder la propriété de ses arbres ». Il faut donc comprendre qu’A. masque un personnage qui a la haute main sur les expropriations en Cisalpine, Varus, ce valet d’Octave qu’il appelle à la rescousse (deos uocares : cf. deus, 6, Octave divinisé) : nous sommes en –40, au temps de la guerre de Pérouse. Maintenant, si Amaryllis = Varus, Galatée doit masquer son prédécesseur à la tête de la Cisalpine (cf. Postquam nos Amaryllis habet, Galatea reliquit, 30), Pollion. Le premier est fustigé par l’ironie virgilienne dans le prologue de VI, le second glorifié dans le prologue de VIII. jym
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  • Amaryllis
  • Ecrit le : 05-04-2009 20:36:36 par Visiteur
  • Suetonius dit (Vergile 19) que le poète ait chanté les louanges de Asinius Pollio, Alfenus Varus, et Cornelius Gallus parce que ce-ci l’avaient preservé de la ruine (indemnem praestitissent). Deliciae nostrae indique une bien aimée (à moins que avec de la ironie). Si Amaryllis = Alfenus Varus, comment est-il ennemi ? En -40, Octave n’etait pas encore divinisé. De plus, erit ille semper mihi deus (I.7) suggère un bienfaiteur, pas un dieu en sens religieux. (En tout cas, un dieu pour Tityrus, un voleur pour Meliboeus.)mjt
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  • Amaryllis
  • Ecrit le : 06-04-2009 09:58:29 par Jean-Yves Maleuvre
  • C’est exact, en –40 Octave n’était pas encore divinisé (cependant il se faisait déjà intituler DIVI FILIVS, ‘Fils de Dieu’), mais là justement se trahit l’ironie du poète, qui insiste à plaisir sur cette divinité (deus… namque…deus, I, 6-7 ; deos, 36 ; diuos, 41… et les sacrifices !). D’ailleurs, c’est Tityre qui parle, et, comme vous l’observez, il existe une tension extrême entre sa vision et celle de Mélibée (Octave = un voleur : oui, et même un barbare et un impie : 70-71). Or, T. n’est qu’un privilégié (du moins en apparence), tandis que M. représente l’immense cohorte des expropriés (undique totis, 11) : où penche la balance ? Virgile n’est ni neutre, ni indifférent, et encore moins servile : il est ironique (molle atque facetum : Hor. Sat. I, 10, 44). Une ironie qui s’exerce également à l’encontre d’Amaryllis, dont le vrai visage apparaît après décryptage de I, 37, ce qui fait basculer delicias… nostras, IX, 22 dans l’antiphrase. Et Suétone aurait dû sentir que le prologue de VI est tout imprégné de dérision à l’égard de Varus (voir aussi IX, 26-29).
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  • Amaryllis et Galatée
  • Ecrit le : 31-03-2009 17:22:51 par Visiteur
  • Bonjour à tous. En examinant la neuvième églogue de Virgile, je suis parvenue à une hypothèse intéressante sur le personnage d’Amaryllis. Après avoir lu la première bucolique, on ne peut pas douter qu’il ne masque une personnalité bien concrète, qui est au service du Maître de Rome et qui a infligé beaucoup de peines aux habitants de Mantoue et des autres villes victimes des expropriations. Le vers IX, 22 ("cum te ad delicias ferres Amaryllida nostras") renvoie directement à la troisième idylle de Théocrite, où le locuteur implore en effet la grâce d’une insensible Amaryllis. Qui plus est, les vers 3-5 de cette idylle se trouvent presque littéralement traduits dans IX, 23-25, non sans faire évoquer le curieux carmen 69 de Catulle... D’ailleurs, Lycidas semble préciser, dans la phrase "uel quae sublegi tacitus tibi carmina nuper", 21, que les chants qu’il a recueillis furtivement chez Ménalque-Virgile étaient exactement des poèmes cacozéliques. Quant à la réplique de Méris, elle ne manque pas d’ambiguïté. Il cite le chant poignant que Ménalque offre à Alfenus Varus, ce fidèle du jeune César - gouvernant, à la suite d’Asinius Pollion, la Gaule cisalpine, et dirigeant les expropriations -, non sans bien souligner, par l’expression "necdum perfecta", 26, le rôle important de Varus dans ce honteux événement ou l’impuissance des supplications de Virgile. Ces parallèles nous autorisent-ils à identifier Amaryllis à Varus et, par conséquent, Galatée à Pollion ? Qu’en pensez-vous ? A. C.
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